Entrepreneurs : comment reprendre confiance en soi après un échec ?

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Entrepreneurs : comment reprendre confiance en soi après un échec ?

Qu’est-ce qu’un échec ? Certains y voient une faiblesse, d’autres le considèrent comme une chance synonyme de renouveau.

Il existe une multitude de façons de réagir face à une déception, un objectif non atteint ou un sentiment d’échec. Mais, une chose est sûre, « l’échec », ou plus généralement le fait de ne pas réussir ce que l’on souhaite, représente un sujet tabou en France. « Rater» est étroitement confondu avec « être un raté », comme si l’erreur n’était pas humaine.

Dans cet article, nous approfondissons nos réflexions autour de la notion d’échec. Est-ce une faiblesse d’échouer ? Comment y faire face ? Comment reprendre confiance en soi ? Koï Coaching avons rencontré Olivier Jadzinski, créateur d’entreprise et adepte du « j’échoue pour mieux réussir » afin de connaître ses réponses.

Carte d’identité : Qui est Olivier Jadzinski ?

 

Olivier est entrepreneur depuis l’âge de 22 ans. À la fin de ses études, il a créé une agence de communication pour les entreprises. Cependant, dès la création de son entreprise, un facteur externe vient bouleverser son business plan et sa stratégie : internet. Nous sommes tous d’une manière ou d’une autre impactés par la révolution numérique. Pour Olivier, internet a cassé les prix de son marché et mis à mal son business. La vie au sein de son entreprise est très vite devenue compliquée. Après seulement un an d’existence, il voit son activité s’écrouler et les portes de son entreprise se fermer.

Olivier Jadzinski

Heureusement pour Olivier, il retrouve rapidement un emploi salarié en tant que chargé de clientèle chez Peugeot. Cependant, comme cet emploi ne lui permet pas de s’épanouir, il crée en parallèle un blog dans lequel il partage son expérience de vie et ses conseils. (Vous aimerez peut-être notre article « créer son entreprise en restant salarié, ce qu’il faut savoir »)

Peu de temps après, il crée sa seconde entreprise : euKlide. Aujourd’hui, cette société conseille depuis plus de dix ans les TPE dans leur stratégie digitale.

Création d’entreprise : comment rebondir après un échec ?

Qu’est-ce qu’un échec ?

L’échec est quelque chose de tabou en France. Olivier Jadzinski explique qu’aux États-Unis l’échec est perçu différemment :

« Les Américains idolâtrent des personnes ayant réussi. Cependant, ils restent admiratifs devant les échecs et sacrifices vécus pour en arriver jusqu’au succès. En France, c’est l’inverse. On a tendance à considérer l’échec comme une faiblesse alors que c’est en réalité une force. »

L’échec, Olivier l’a connu dès la sortie de l’école, lorsque sa première entreprise ferme ses portes au bout de quelques mois d’activité. Ce fut compliqué, mais la prise de recul et l’acceptation de ses erreurs lui ont permis de se relever.

échec

Certaines personnes vivent un état de dépression après ce qu’elles considèrent comme un échec. Comment ne pas tomber dans ce piège ?

Olivier explique qu’il est important de relativiser les choses pour résister à l’abattement et savoir rebondir. Pour y parvenir, chacun a besoin d’identifier son carburant anti-dépression.

Nous avons demandé à Olivier comment il avait fait pour maintenir son optimisme lorsque son entreprise a fermé ses portes. Sans la moindre hésitation, il mentionne ses relations personnelles et professionnelles. Pour lui, elles sont son carburant :

« Je suis une personne qui a besoin de sociabilité. J’ai besoin de rencontrer des gens et apprendre de leur parcours, de leurs expériences et ainsi d’échanger avec eux. Quand mon entreprise s’affaiblissait, je me nourrissais de ces rencontres. »

Ainsi, se lever chaque matin en sachant qu’il allait rencontrer des clients, des potentiels collaborateurs ou des prestataires donnait à Olivier la motivation nécessaire pour travailler et avancer.

Cet entrepreneur nous rappelle également qu’être optimiste ne veut pas dire « faire l’autruche ». Arrive un jour où il faut avoir le courage de voir réalité et de remettre son entreprise en question. Bien qu’il ne soit pas simple d’abandonner son projet, il faut savoir faire face.

Et comment ont évolué les relations avec votre entourage personnel et professionnel suite à cet « échec » ?

Olivier nous explique qu’il a été difficile de répondre aux questions de ses proches lors de la fermeture de sa première entreprise. Pour lui, cela revenait à leur avouer qu’il avait échoué, ce qui était dur à accepter et à exprimer :

« Répondre aux questions du type « Alors comment va ton entreprise ? » alors que je savais pertinemment qu’elle n’était pas au top ne fut pas simple. Mais ce sont les caractéristiques de la vie de l’entrepreneur, il faut s’adapter à chaque situation et rebondir. J’avais réussi à me créer un entourage professionnel, un nouveau carnet d’adresses grâce à la création de cette entreprise. Ils m’ont aussi soutenu et m’ont beaucoup appris. »

entourage personnel

L’entourage est primordial lorsque des changements surviennent dans notre vie. D’ailleurs, lors d’une entrevue sur comment sortir de zone de confort, Anabel nous a confié qu’avec la création de son entreprise, elle s’est construit un réseau relationnel favorable à son activité. Cet entourage représente un soutien pour l’entrepreneur, dans les bons, comme dans les mauvais moments.

Quelles leçons peut-on tirer d’un échec ?

Olivier mentionne à de nombreuses reprises une autre raison à la fermeture de son entreprise : le manque d’expérience du monde professionnel.

Il souligne par exemple qu’« un tiens vaut mieux que deux tu l’auras » : ne jamais se réjouir avant qu’un contrat ne soit signé et payé. Ne jamais baisser sa garde.

Il mentionne également avoir appris grâce à la création d’entreprise qu’il faut savoir faire le tri entre ses clients : « Aujourd’hui, il m’arrive de refuser des clients car je travaille seul. Et puis, j’ai aussi appris qu’il fallait se séparer ou refuser les clients qui demandent trop de temps pour peu de rentabilité. »

Face à la responsabilité d’une création d’entreprise et face aux nombreux challenges qu’elle apporte, il est primordial d’avoir une bonne connaissance de son marché, de ses collaborateurs et de ses clients. Quoi qu’il en soit, les premiers obstacles nous rappellent rapidement l’impact que peuvent avoir des facteurs externes et internes insoupçonnés sur le développement d’une entreprise. (Voir également notre article pour développer votre marque personnel)

création d'entreprise

Comment se préparer à une nouvelle aventure ?

Pour Olivier, c’était naturel de recréer une entreprise. En quelques années, il avait fait le deuil de sa première expérience et en avait tiré les leçons nécessaires.

Grâce à l’influence de son blog, il a très vite reçu plusieurs demandes de conseil sur son domaine d’expertise, le digital. Sans la moindre hésitation, Olivier a répondu à ces demandes par la création d’euKlide.

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Le mot de la fin

Pour clôturer notre entretien, nous avons demandé à Olivier Jadzinski quels seraient ses conseils aux porteurs de projet. Voici sa réponse :

« Mon conseil ? Oser ! Il faut être sûr de son projet et se lancer en allant jusqu’au bout. Si vous doutez à un moment, c’est normal. Il faut simplement savoir rebondir et se ressaisir pour pouvoir prendre de bonnes décisions.

Comme on dit souvent, « Grandis, ose et tu deviens grandiose ! » »

Notre vision de coachs professionnels : comment surmonter la déception ?

qu'est-ce que l'échec

La notion d’échec reste floue. Qu’est-ce qu’un échec ? Est-ce le fait de ne pas atteindre ses objectifs ? Est-ce synonyme d’erreur personnelle ? Ne devrait-on pas parler de sentiment d’échec ?

L’impression d’échec se manifeste à des degrés différents en fonction des entrepreneurs. Cette notion est étroitement liée à ses perceptions personnelles, ses exigences, ses références. Mais finalement, qu’importent les mots utilisés, lorsqu’une importante déception arrive, elle n’est pas facile à surmonter. Voici quelques pistes pour mieux rebondir :

  • Être à l’écoute de ses émotions :

La déception de ne pas atteindre ses objectifs réveille en nous des émotions que nous n’aimons pas : colère, peur, tristesse, anxiété, etc. Or, chaque émotion est porteuse d’un message.

Ainsi, la peur nous amène à plus de vigilance. La tristesse nous invite à l’introspection et la remise en question. Quelles que soient nos émotions, les écouter permet d’identifier les leviers pour les surmonter.

écouter ses émotions

  • S’aérer l’esprit

S’aérer l’esprit peut être aidant pour prendre du recul, clarifier ses pensées, voir les situations sous leur aspect positif, rebondir.

  • Accepter

Selon la courbe du deuil d’Élisabeth Kübler-Ross, le déni est une réaction normale face à un choc : il permet de se protéger des émotions négatives liées au deuil. Or, accepter un « échec » revient à faire le deuil de ses espoirs passés.

Mais ce processus de deuil est obligatoire pour se relever et le déni ne fait que le retarder. Tôt ou tard, nous devons nous heurter à la réalité (parfois des années après, parfois face à un événement qui en apparence n’a rien à voir) et les sentiments finissent par ressortir avec autant de violence que de temps écoulé.

En d’autres termes, l’acceptation de l’échec mène à des sentiments et émotions désagréables. Mais, elle permet également de tourner la page pour en recommencer une neuve.

  • Tirer des enseignements de ses erreurs 

Tout le monde s’accorde pour dire que les erreurs sont inévitables pour deux raisons. Premièrement, l’humain possède des failles et ne peut pas être parfait. Deuxièmement, une certaine prise de risque (qui amène parfois à l’erreur) est nécessaire pour apprendre et progresser. Autrement dit, seuls ceux qui ne font rien ne se trompent jamais.

Autant mettre à profit ses « échecs ». Prendre un temps pour se repencher sur ses erreurs, analyser leurs causes et en tirer des leçons nous forme et nous évite de les reproduire à l’avenir.

  • Se concentrer sur le chemin parcouru

se concentrer sur le positif

La déception affecte l’estime de soi et la confiance en soi. Il est normal de connaître des moments passagers de « déprime » ou de baisses de morale. Se concentrer sur le chemin parcouru aide à reprendre confiance en son potentiel.

Au lieu de se concentrer sur ce qui n’a pas fonctionné, concentrons-nous sur ce qui a été appris et les progrès faits. Cessons de nous identifier à nos échecs et gardons à l’esprit que notre potentiel n’a pas disparu suite à cet épisode.

  • Prendre les bonnes décisions

Après avoir accepté les faits, il est important de les mettre de côté pour repartir vers « des contrées plus belles ». Dans le cas de la perte d’un client par exemple, évitons de rester bloqués sur cet épisode pendant trop longtemps. Concentrons-nous sur les solutions plutôt que les coupables. Plus la ou les solutions sont trouvées rapidement, plus les dégâts seront limités.

Prendre le temps de « digérer » nos déceptions nous permet la prise de recul nécessaire pour retrouver notre clarté d’esprit et prendre de bonnes décisions.

En conclusion, gardons à l’esprit que la réussite a un coût qui se compte parfois en nombre d’échecs. Olivier Jadzinski nous a d’ailleurs mentionné Thomas Edison (« l’homme aux 1000 tentatives avant de créer l’ampoule électrique ») comme l’un de ses modèles. C’est sur l’une de ses citations que nous clôturons cet article :

« Je ne suis pas découragé car tout nouvel échec constitue un pas de plus vers la victoire. »

Thomas Edison

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