Business Plan

business plan

Le business plan, la bête noire du créateur d’entreprise ?

Qu’est ce qu’un business plan ?

Définition

Dans leur livre « New venture creation, a guide to entrepreneurship », J. Timmons, L. Smollen et A. Dingee définissent le business plan (ou plan d’affaires) comme un outil ayant pour objectif « de se convaincre soi-même que le projet est viable et, ensuite, de convaincre les autres que l’on a identifié une opportunité, que l’on possède le talent d’entrepreneur et de gestionnaire nécessaire pour réussir et, finalement, que l’on s’est doté d’un plan rationnel, crédible et cohérent pour réaliser son projet. »

Trois éléments sont donc à retenir dans cette définition. Le business plan a vocation à :

– présenter l’opportunité identifiée

– démontrer que l’on possède les compétences pour aller au bout de son projet

– présenter une stratégie cohérente permettant d’atteindre ses objectifs

Différencier business plan et business model

Bien que le busines plan découle du business model, il convient de distinguer ces deux outils :

– Le business model décrit comment l’entreprise va s’organiser afin d’apporter de la valeur à ses clients. De nombreux outils, tels que le « business model Canvas » ou le « Lean Canvas » peuvent vous aider dans cet exercice.

– Le business plan présente l’entreprise et traduit de manière chiffrée les hypothèses (de revenus et de charges) définies par le business model.

Pourquoi faire un business plan ?

Le business plan peut paraître un exercice long et difficile pour un créateur d’entreprise. Des associations peuvent vous aider, vous pouvez également appeler un membre de l’équipe Koï Coaching. Quoi qu’il en soit, le business plan est pour un créateur d’entreprise :

– Un outil d’organisation, puisqu’il vous oblige d’une part à formuler vos objectifs et votre stratégie, d’autre part à vous projeter dans l’avenir.

– Un outil de communication, puisqu’il vous permet de partager votre vision avec vos partenaires externes (si vous recherchez des financements par exemple) ou internes (ex : si vous souhaitez convaincre un collaborateur de rejoindre votre équipe).

Les pièges à éviter

Vous pouvez trouver de nombreux modèles de business plan sur internet. Attention cependant à ne pas tomber dans les pièges suivants :

– Ne pas adapter le busines plan à son activité et/ou ses objectifs (Il est évident que le volume de votre business plan ne sera pas le même si vous sollicitez un emprunt de 3.000 € ou si vous faites appel à des business angels. De même un business plan d’une société de transport ne peut pas être comparé à celui d’un auto-entrepreneur).

– Passer trop de temps à la rédaction de son business plan et retarder le lancement de son projet

– Rédiger son business plan avant d’avoir réfléchi à son business model (voir définition plus haut).

– Déléguer complètement la rédaction de son business plan et ne plus être en mesure de l’expliquer

– Faire seul son business et présenter des données incohérentes.

Encore une fois, le business plan fait appel à des savoirs particuliers. Vous ne pouvez pas vous permettre de ne participer à sa rédaction, mais nous vous recommandons fortement de vous faire accompagner.

Le business plan s’inscrit dans le cadre d’une réflexion générale

Vous l’aurez compris, l’exercice du business est à intégrer dans un cadre de réflexion plus général. A titre d’exemple, chez Koï Coaching, nous avons coutume de respecter les étapes suivantes :

– Le créateur : Qui il est ? Qu’est ce qui lui tient à cœur ? Qu’est ce qu’il souhaite vraiment ?…

– L’idée : l’enjeu ici est de s’appuyer sur la personnalité du créateur pour définir ce qu’il souhaite apporter à ses clients. Ensuite, nous stimulons la créativité du créateur d’entreprise via des techniques de coaching innovantes. Enfin grâce à des mises en situation, nous l’aidons à préciser son projet de création d’entreprise

– L’environnement : nous accompagnons le créateur d’entreprise dans sa recherche d’informations et l’analyse de son environnement afin d’affiner son projet

– Le business model : pour mémoire, il s’agit de schématiser l’organisation de l’entreprise et les moyens utilisés pour délivrer de la valeur à destination de clients

– Enfin, le business plan : l’exercice consiste à traduire de manière chiffrée les données du business model.

Le business plan se compose d’une partie écrite ET d’une partie chiffrée.

Un business plan se compose toujours de deux parties : une partie rédigée et une partie sous forme de tableaux financiers.

La partie écrite

Cette partie, adaptée en fonction des objectifs et des destinataires, doit présenter à minima :

– Un résumé du projet permettant de susciter l’intérêt ;

– Une présentation du créateur d’entreprise et de son équipe, démontrant qu’ils disposent des expériences et compétences nécessaires pour mener à bien leur projet ;

– Une analyse de l’environnement et une description de la manière dont l’entreprise à créer s’adapte à son environnement;

– Une présentation du produit ou service, expliquée de manière compréhensible pour des non spécialistes;

– La définition des objectifs de développement, de la stratégie et des moyens mis en œuvre.

La partie chiffrée

Les tableaux financiers le plus souvent demandés sont :

– Le compte de résultat prévisionnel : qui traduit l’activité de l’entreprise (rentabilisé espérée et frais engagés) à trois ou cinq ans;

– Le plan de financement prévisionnel : qui permet de faire le lien entre les besoins identifiés (ex : achat de matériel, dépôt de garantie pour des locaux…), et les financements obtenus ou demandés (ex : apport financier du créateur d’entreprise, emprunts bancaires, prêts d’honneurs…);

– Le budget de trésorerie : qui montre, mois par mois, les soldes bancaires espérés pour l’année à venir (argent en banque ou besoins de découvert);

A ce stade, ce qui est important n’est pas la précision des chiffres, mais la cohérence entre eux.